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dimanche 12 octobre 2014

L’Etat met en garde contre les risques liés à l’utilisation des poppers




L’agence du médicament ANSM a lancé une mise en garde contre les risques liés à l’utilisation des poppers, des substances inhalées pour leur effet euphorisant.




poppers



Dans cette mise en garde, L’agence du médicament mentionne notamment des troubles cardiovasculaires et sanguins ainsi que des atteintes oculaires. D’abord limité au milieu homosexuel, l’usage de ce produit récréatif s’est étendu à une population plus jeune, qui l’utilise notamment pour ses effets psychoactifs mais aussi pour améliorer les performances sexuelles. L’action des poppers, précise l’ANSM, est liée à la libération de monoxyde d’azote dans l’organisme entraînant une relaxation des muscles lisses, une vasodilatation importante mais aussi une euphorie d’apparition rapide (15 secondes) et durant 5 à 10 minutes.


A NOUVEAU EN VENTE LIBRE DEPUIS 2013

Les poppers avaient été interdits par le gouvernement en 2011 mais ils sont à nouveau en vente libre depuis 2013 à la suite d’une décision du Conseil d’Etat qui a estimé qu’aucune étude scientifique n’avait permis d’établir que les produits contenant des nitrites d’alkyle (comme c’est le cas des poppers) présentaient «un risque de pharmacodépendance ou d’abus».

Dans sa mise en garde, l’ANSM relève que 146 intoxications graves ont été observées entre 1999 et 2011 dont six ont abouti à des décès. L’agence mentionne également 34 cas d’atteinte oculaire. «Depuis, de nouveaux cas graves d’intoxication et de décès ont été signalés aux différents réseaux de vigilance ainsi que des cas d’abus et de pharmacodépendance» ajoute l’ANSM, sans fournir de précisions. Parmi les risques liés à la consommation de poppers, l’agence cite, outre la dépendance, des troubles cardiovasculaires (comme la tachycardie ou l’hypotension), des malaises, nausées, vomissements, des diminutions de l’acuité visuelle souvent passagères, ainsi que des troubles sanguins et psychiques.


«NOUVELLE ALERTE»

La réaction du Syndicat national des entreprises gaies (Sneg&Co) ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué publié sur son site, le syndicat explique: «Ce point d’information ne signifie pas que les poppers sont de nouveau interdits mais constitue une nouvelle alerte.[…] A plusieurs reprises depuis la première demande d’interdiction en 2007, le SNEG a demandé à être entendu par différents interlocuteurs (ministère de la Santé, secrétariat d’Etat chargé de la Consommation, MILDT…) pour faire valoir son expertise sur les poppers. Ses demandes sont toujours demeurées sans réponse. Ce jour, le SNEG devenu SNEG & Co, prend acte de ce point d’information et espère cette fois, qu’avant toute nouvelle initiative, les autorités compétentes se tourneront vers lui pour recueillir cette expertise.»


Avec AFP



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