Juliette Méadel (PS) sur la GPA et la PMA: « Le débat n’est pas tranché au PS »

Elle émet des réserves sur la GPA car « le corps d’une femme ne se marchandise pas. »

Juliette Méadel, l’une des porte-parole du PS, a affirmé vendredi que la question de la Procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homosexuels n’était « pas tranchée au PS » et estimé que le parti devrait « aborder à un moment donné » celui de la Gestation pour autrui (GPA). Mme Méadel était interrogée sur ces questions après que Manuel Valls a déclaré dans La Croix, à deux jours d’une nouvelle mobilisation de la « Manif pour tous », que la GPA « est et sera interdite en France » et la transcription des actes de filiation d’enfants nés par mère porteuse à l’étranger ne sera pas « automatique », « car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA ». Sur la PMA pour les couples de lesbiennes, actuellement interdite, il a affirmé que le gouvernement n’avancerait pas sur ce sujet tant que l’avis du Comité consultatif national d’éthique n’aurait pas été rendu.

« La GPA, c’est un débat que nous n’avons pas encore eu, et il est bon à un moment donné qu’on l’aborde, puisque le candidat Nicolas Sarkozy l’aborde aussi », a déclaré Juliette Méadel, dans une vidéo postée sur le site l’opinion.fr. « Les parlementaires feront leur travail. Le PS y réfléchira également », a-t-elle ajouté, estimant que la « GPA est un sujet complexe car il pose la question: « est-ce que le corps humain peut servir de marchandise ? » » « Moi à titre personnel, sur la GPA j’ai quelques réserves (…) le corps d’une femme ne se marchandise pas », a-t-elle dit.

Sur la question de la PMA, « c’est un sujet sur lequel je serais beaucoup plus ouverte » que M. Valls, a-t-elle dit. « C’est bien un sujet qui n’est pas tranché aujourd’hui ni au Parti socialiste, ni dans l’opinion » « Le Premier ministre a donné son opinion et nous avons le droit, au Parti socialiste, d’engager un débat sur cette question-là et je ne doute pas que nous l’engagerons », a ajouté la porte-parole. « Il est nécessaire que nous ayons un débat sur ce sujet qui n’est pas tranché au PS ».

Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l’UMP, est favorable à ce que soit inscrit dans la Constitution que la PMA est réservée aux seuls « couples hétérosexuels infertiles » et pour « interdire complètement la GPA ».

Avec AFP